L’heure de la traite aux champs, dans la douce chaleur d’une fin d’après-midi d’été, est un moment privilégié pour rencontrer Béatrice et Michel Pritzy et leur fils Antoine.
Dans la « ferme d’été » des Grands Prés, que les Pritzy occupent en GAEC familial de mai à septembre, ce magnifique cadre où pâturent leurs Montbéliardes 22 heures sur 24 pendant 5 mois, se prête idéalement aux conversations malgré le travail à accomplir.
Le visiteur qui souhaite découvrir une exploitation typique du pays du Comté est ainsi au plus près du quotidien très concret de Michel. En ancien professeur d’agriculture qu’il fût, il saura aussi vous captiver par ses connaissances botaniques.
Très pédagogue, Michel ne compte pas son temps : « Il en faut pour bien faire comprendre notre fonctionnement au sein de notre système laitier. Rien que notre droit à produire de 296000 litres de lait par an, ce n’est pas simple ! Cela dit, la curiosité de nos visiteurs est grande, ils posent beaucoup de questions, alors un vrai dialogue s’instaure le plus souvent. »
« Mais déjà rien que voir du lait, le goûter quand il sort du pis de la vache ou ramener les vaches pour la traite, pour les gens, c’est énorme », confie Béatrice.
Pratiquement, les rendez-vous pour les visites (uniquement sur réservation) se donnent à l’aire de jeux du village, vers le terrain de foot, car on ne peut pas trouver facilement les Grands Prés (une garantie de tranquillité !). Et l’hiver, l’accueil se fait à leur ferme principale, à la Grande Croix.
Pour les scolaires, que les Pritzy affectionnent particulièrement, la visite se construit sur-mesure avec les enseignants et comprend le plus souvent une dégustation de lait frais ou chocolaté… Pour tous, en tout cas, c’est gratuit.
Après la visite, ça vaut donc la peine de passer « en circuit court » par le magasin de leur fruitière au centre du village, qui a fêté ses 110 ans en 2019, pour savourer les excellents Comté fabriqués (notamment) avec le lait de ses 40 Montbéliardes et celui des 11 autres exploitations de la coopérative, et affinés à seulement 30 km de là, au Fort de Saint-Antoine !