Ferme Monnet

Au milieu d’une vaste et paisible combe, au lieu-dit la Craute, la ferme de Philippe Monnet (à laquelle on accède d’ailleurs par la rue du Comté…) n’est pas une ferme tout à fait comme les autres.

La plupart des terres agricoles (46 ha) sont concentrées en un seul îlot autour de la ferme datant de 1738, ce qui est plutôt rare, et quelques génisses pâturent sur les terres du village franco-suisse de Goumois, au bord du Doubs, où il leur arrive parfois de traverser la frontière.

Le bâtiment est en lui-même remarquable, puisqu’il renferme, comme par le passé, à la fois l’étable, la grange à l’étage et la résidence de la famille Monnet ! Une pompe, récupérant la chaleur des bovins, permet d’ailleurs de chauffer les appartements, ainsi que l’eau utilisée pour la traite. Enfin, une ancienne cheminée de pierre, toujours en service, sert à fumer les saucisses !

Depuis 2019 production d’électricité photovoltaïque sur le toit de la ferme  pour couvrir une partie des besoins et récupération d’eau du toit pour abreuver en partie les animaux !

Car Philippe possède sa propre porcherie, construite par ses ancêtres en 1900 – même si la fabrication de cochonnaille est sans doute antérieure – et déplacée dans un nouveau bâtiment par ses soins en 2013. En effet, outre ses 60 bovins (dont 30 vaches laitières), Philippe élève également 600 cochons de montagne qu’il nourrit avec le petit lait de la coopérative de Trévillers dont il est sociétaire, puis qu’il envoie à l’abattoir de Valdahon pour produire de la délicieuse cochonnaille comtoise – saucisses IGP de Morteau et Montbéliard et viandes « Franchou le cochon ».

Très accueillant et volontiers disert sur son métier, Philippe saura vous expliquer comment 18 kg d’herbe produisent 2 kg de Comté et 2 saucisses de Morteau, et comment il peut être sûr du sexe de ses vaches au moment de l’insémination… Ses visites sont bien entendu guidées toute l’année. Gratuites et obligatoirement sur réservation, elles s’adressent aussi à un public scolaire, en lien avec la visite de la Fruitière de Trévillers, qui est une des rares à produire du Comté AOP et du Gruyère français.