Plus forte est notre autonomie, moins lourd sera l’impact

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Alors que 2022 débutait de manière plus apaisée, après deux années de pandémie, c’est à nos portes, presque en direct sous nos yeux, que le peuple ukrainien subit les atrocités de la guerre. En parallèle des drames humains, nombre de désordres économiques apparaissent en cascade, impactant
l’agriculture et l’alimentation jusqu’à l’ensemble des acteurs de notre filière. Mais nos pensées pour ce peuple meurtri nous obligent d’abord, et c’est peut-être, bien modestement, un premier acte de solidarité que de relativiser ce que nous appelons parfois chez nous « de graves difficultés ».
Face aux quelques murmures qui, étrangement dans ce contexte, cherchent écho pour assouplir nos conditions de production, réaffirmer que notre AOP n’a pas vocation à nourrir le monde n’a rien de cynique, bien au contraire. D’autant que les voies pour exprimer différemment notre solidarité sont nombreuses.

Dans cette période nouvelle aux repères troublés qui commence, notre résilience repose une nouvelle fois sur notre modèle de production, basé essentiellement sur les ressources de notre territoire. Plus forte est notre autonomie, moins lourd sera l’impact de l’envolée des prix des matières premières extérieures sur notre filière.
A l’échelle de nos fermes, l’autonomie signifie d’abord moins puiser dans les ressources de matières premières plus coûteuses. Cela veut aussi dire protéger notre Comté d’une partie de l’inflation des coûts de production, pour qu’il reste un fromage populaire et accessible à tous. Ce sont des promesses que nous faisons aux consommateurs et qui s’imposent dans cette période de troubles. Abordons ce moment avec confiance, avec réalisme et raison, transparence et solidarité : ces valeurs qui guident avec succès la filière Comté depuis toujours, et pour longtemps encore.

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