Avant, il connaissait le Comté depuis Paris. Depuis trois ans, il s’imprègne de la filière in situ pour la faire vivre aux futurs visiteurs de l’espace muséographique.
Au CIGC, tout le monde l’appelle « Mitia ». Ce Parisien pur sucre a su se fondre dans l’ambiance du pays du Comté pour en capturer l’essence et la faire jaillir au cœur du futur centre d’interprétation polinois.
Avec la muséographe Caroline Couraud (Le Troisième Pôle) et d’autres collaborateurs, Mitia Claisse nous prépare un grand voyage sensoriel ! Jouer aux dominos avec les textes et les images, dimensionner les contenus, choisir des supports, définir des matériaux ou des couleurs pour organiser l’espace … C’est son quotidien depuis 20 ans, au sein de l’agence Klapisch-Claisse qu’il a fondée en 2000 avec son associée, Marianne Klapisch. Ensemble, ils racontent des histoires qui s’adressent « à l’esprit, au cœur et au corps de tous les publics ». « Nous nous sommes rencontrés lors d’une inauguration d’exposition. Rapidement, on s’est découvert la même passion et la même implication. S’associer fut une évidence…après un resto italien qui n’a pas été étranger à son acceptation !», assure cet architecte d’intérieur de formation.
Tête dans la lune, pieds sur terre.
Avec ce fils de « soixante-huitards », biberonné à la pédagogie Freinet fondée sur l’exploration, la collaboration et l’expression libre chez l’enfant, on ne sait jamais bien sur quel pied danser. Sans doute parce qu’il observe calmement le monde qui l’entoure telle une vigie bienveillante.
C’est tout le charme du personnage, comme le note Gérard Coquard, membre de la commission de suivi de la Maison du Comté : « Sous son côté rêveur, j’ai rapidement découvert un mec balèze dans son domaine, avec une capacité hallucinante d’écoute et de traduction de nos attentes. Caroline Couraud et lui se sont très bien appropriés l’esprit de la filière. J’espère que cela transparaitra dans la Maison !»
Un avenir dans l’agriculture
Trimbalant un regard discret sur les choses et les gens, le créatif affiche un CV qui en jette : Confluences, Exposition Universelle de Milan, Palais de la Découverte, Futuroscope, Museum d’Histoire naturelle, etc. Peu expansif, Mitia Claisse utilise rarement la première personne du singulier, à laquelle il préfère le « nous » coopératif et solidaire. Toute ressemblance avec la philosophie de la filière Comté ne serait pas fortuite … L’an prochain, quand il aura terminé la Maison du Comté, l’homme quittera la capitale pour se lancer … dans l’agriculture !