Ça bouge du côté de Labergement-Sainte-Marie ! Les coopérateurs viennent de sortir un nouveau film sur la biodiversité. Ils travaillent aussi à la préservation de la qualité des eaux du lac de Remoray.
Les trente-huit coopérateurs de la Fruitière des Lacs (Labergement-Sainte-Marie) sont bien décidés à mettre la biodiversité au coeur de leurs pratiques et le montrent à travers un nouveau film, qui viendra étayer le parcours de visite, présent depuis 2015 dans la fromagerie. « Lien entre agriculture et biodiversité à la Fruitière des Lacs » est un reportage vidéo de 10 minutes, réalisé par Bérenger Lecourt. A travers de superbes images et des interviews de producteurs, il montre comment les agriculteurs incluent le respect de l’environnement et de la biodiversité dans leurs pratiques. La vidéo vient en complément du film de présentation du monde paysan et de la coopération, déjà disponible dans la salle de projection. Les visiteurs peuvent ainsi découvrir tous les secrets du Comté à travers ces deux films, mais aussi grâce à des jeux liés aux cinq sens, des quizz multimédias et bien sûr, en observant l’équipe de fromagers qui oeuvre sous leurs yeux !
Des actions concrètes pour préserver l’environnement
Ce nouveau film est la cerise sur un gâteau déjà bien copieux. En effet, la Fruitière des Lacs mène depuis plusieurs années des projets de préservation des ressources naturelles du secteur. Une étude BioDivAOP a été menée fin 2017 avec l’Union Régionale des Fromages d’Appellation Comtois, afin de caractériser le terroir de la coopérative et de mettre en lien biodiversité et pratiques des exploitations. Par ailleurs, la totalité des 38 producteurs de la coop s’est engagée, en juillet dernier, dans un Groupement d’Intérêt Economique et Ecologique (GIEE) avec le Parc Naturel Régional du Haut-Jura et la Chambre d’agriculture Doubs-Territoire de Belfort. L’objectif ? Agir pour préserver la qualité des eaux du lac de Remoray, réserve naturelle nationale et zone Natura 2000.
Agriculteurs protecteurs
« Une étude scientifique très complète a montré que la strate la plus profonde du lac est eutrophisée : l’oxygène n’existe plus en quantité suffisante pour favoriser la biodiversité et le développement de la faune aquacole. L’une des causes du phénomène est agricole, liée à un excès de matières organiques et d’azote », explique Xavier Thabard, lui-même producteur de lait au sein de la coop. A partir de là, les agriculteurs ont pris leurs responsabilités : « On a choisi d’agir ». Le projet du GIEE en est à ses débuts et prévoit une analyse systémique des exploitations (taux d’élevage, fertilisation, perméabilité du sol, etc.) pour faire évoluer ce qui peut l’être. Cependant, les adaptations dans les fermes ne datent pas d’hier : il y a six ans déjà, la Cuma a investi dans un pendillard (pour épandre sans volatilisation), dans un séparateur de phases et dans bien d’autres moyens concrets visant à optimiser les engrais de ferme et réduire les intrants.
Le film est aussi projeté dans la galerie de visite.