Maxime Rolet : « Le lien producteurs – fromagers est essentiel »

Maxime Rolet se sent autant appartenir au monde fromager qu’au monde agricole. « Les deux sont indissociables. » Photo Loris Faé
Maxime Rolet se sent autant appartenir au monde fromager qu’au monde agricole. « Les deux sont indissociables. » Photo Loris Faé

Fromager à La Fruitière du Plateau de Nozeroy, ce fils d’agriculteur prône un esprit solidaire entre les trois maillons de la filière.

Maxime Rolet a grandi à Villeneuve-d’Amont dans la ferme familiale que son père et son frère tiennent encore. Lui a choisi le métier de fromager, mais il retourne chaque soir à la traite depuis Boujailles où il habite, après avoir effectué son travail de fromager tôt le matin à Bief-du-Fourg. En résumé, le jeune homme vit au rythme du Comté ! S’il n’est pas engagé dans des instances officielles de la filière, il défend son esprit. Lequel ? « Le lien étroit entre agriculteurs et fromagers. Ça me paraît hyper important de beaucoup se réunir, beaucoup échanger entre sociétaires et fromagers. Avant, à une période que je n’ai pas connue, hormis quand j’étais enfant, la coulée liait les producteurs à leur fromagerie. Aujourd’hui, ce lien de fait n’existe plus. L’entretenir avec l’ensemble des producteurs nécessite plus d’efforts, car il n’est plus aussi naturel qu’avant. Il passe donc par des réunions, des échanges, des moments conviviaux aussi. Et il faut que nous, les jeunes, comprenions qu’écouter les autres, dialoguer, échanger des idées n’est pas une perte de temps. Rester au courant, être investis et ne pas penser seulement au prix du lait sans se préoccuper du reste me semble des notions à défendre ». Maxime Rolet est donc un fromager, fils d’agriculteur, un métier qu’il n’exerce pas officiellement, mais qu’il a définitivement dans le sang. Alors, cette chaîne humaine des gens qui font le Comté, il l’a vraiment bien en tête. Et il la retrouve dans les animations qu’il effectue environ deux fois par an pour les Amis du Comté. « J’interviens sur les grands événements, comme le Salon International de l’Agriculture ou certaines épreuves nationales ou mondiales de ski nordique.
Avec mon ami Justin Liégeon, on infuse un peu de jeunesse ! » Maxime aimerait dire que les jeunes sont nombreux à s’engager pour le Comté, mais, reconnaît-il, « certains ont un peu tendance à oublier de prendre la relève de l’investissement filière. » Ils sont en revanche nombreux à s’investir dans des syndicats de jeunes, non ? « C’est vrai. Ils ont plaisir à se retrouver entre jeunes. Ces instances sont en quelque sorte une première marche de l’engagement. Ils se testent, se rôdent un peu avant de passer le cap supérieur. Il faut leur laisser un peu de temps pour mûrir. »

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