Femmes agricultrices, chefs d’exploitation, associées. Femmes fromagères et affineurs. Femmes en responsabilité ou bénévoles. Leur vie s’enracine dans cette terre que leur coeur a choisie. Terre d’élevage, de prairies, de montagne, dont le fruit fait vivre toute une chaîne d’hommes et de femmes. De lait en Comté, toutes sont fières d’appartenir à cette filière qui tisse la trame de leur vie. Elles nous adressent leur regard de femme. Tout simplement !
Pas une moitié de fromagère !
Alexia Lombardot, 24 ans, fromagère en second à la fruitière de Damprichard (Doubs).
Fragile ? Ne vous y trompez pas. Ce petit brin de femme de 24 ans soulève un tranche-caillé presque aussi lourd qu’elle et fabrique son Comté avec plaisir et doigté, comme tout fromager digne de ce nom. Pourtant, elle ne se destinait pas à ce métier. « Après un BEP agricole à Dannemarie-sur-Crête et un Bac Pro vente en animalerie, j’étais attirée par l’élevage canin », confie Alexia Lombardot. Elle décide finalement de faire “de l’élevage amateur de qualité”, avec une prédilection pour le braque de Weimar, tout en cherchant un métier qui lui plaise. « Dans notre famille, le fromager a toujours été quelqu’un d’important. Mon grand-père était second fromager à Indevillers, puis il est devenu fromager à son compte et on en parle encore ! Quand mes parents ont appris que je serai aide-fromagère à deux pas de là, à Damprichard, vous imaginez… ». Ce métier, elle en tombe définitivement amoureuse après un stage à Vernierfontaine où le fromager Pierre Albesa lui donne sa chance et lui apprend les bons gestes. Son BTS industrie laitière en poche, elle n’hésite pas à postuler dans les fruitières. « Je ne me voyais pas dans un bureau. Je voulais un métier de terroir ». Sous ses airs juvéniles, Alexia cache une forte personnalité. « J’ai toujours voulu prouver qu’une femme pouvait faire un métier d’homme si elle est passionnée par ce qu’elle fait. La force, on l’acquiert avec les taches qu’on s’impose. »
La fromagerie de Damprichard cherchait un second fromager, sans trouver chaussure à son pied. Fin 2008, quand Alexia se présente, le contact passe bien avec les producteurs et le fromager en chef. « Ils étaient prêts à prendre une fille mais il fallait passer l’épreuve du tranche-caillé, un peu comme la planche pour les pompiers. Je suis allée m’entraîner quelques jours avant chez mon ancien maître de stage… J’ai montré que je voulais ce poste ! ».
Alexia travaille à Damprichard, sous la conduite d’Aurélien Maire, qui est arrivé comme second fromager en 2004, puis a repris le poste de fromager en 2007. Il suit également le travail en cave et l’expédition. Mission à laquelle Alexia ne s’est pas encore essayée.
« Même si nous avons les robots de cave pour retourner les meules, il reste encore beaucoup de manutention, notamment pour les morbiers et les raclettes qui sont tous affinés ici et commercialisés », remarque le fromager. Le matériel de fabrication a évolué, élévateurs, cuves automatiques… et rend cette partie du travail moins pénible.
La fabrication commence tôt, à 4 heures du matin, pour finir vers midi. Le démoulage des fromages a lieu 3 soirs par semaine. « Quand il faut gérer simultanément 3 cuves de 5 000 litres en fabrication, c’est impressionnant, mais quelle satisfaction d’y arriver ! », remarque Alexia dont la vie semble comblée. Car la jeune femme partage 100 % de son temps avec celui qui, depuis, est devenu son compagnon : le fromager des lieux !
Une profession qui se féminise ?
– Force est de constater qu’après de nombreuses années de vaches maigres, le nombre de femmes dans les formations fromagères traditionnelles commence à remonter : 3 candidates en licence Pro fromager à l’ENIL Bio l’année dernière, 8 candidates retenues cette année. Toutes ne veulent pas travailler en fromagerie, certaines pensent à un atelier de transformation à la ferme, d’autres pourront travailler dans les organismes techniques des filières AO P. « Mais il est toujours aussi difficile de décrocher un stage en fromagerie et le milieu professionnel reste assez machiste », reconnaissent certaines candidates. Elles ouvrent un chemin. La filière Comté leur fera-t-elle une place ?
« Vivre toutes les étapes »
Fabienne Vionnet, 46 ans, présidente de la fromagerie de Bief-du-Fourg (Jura), agricultrice en EARL avec son mari sur une ferme de 230 000 litres de lait.
En1989, Fabienne Vionnet quitte son métier de professeur de mathématiques et biologie pour s’installer sur une ferme d’élevage à Vaux-et-Chantegrue dans le Doubs. « C’était un choix de vie avec Xavier, mon mari, qui a aussi arrêté son activité de commerce de bétail. » Ensemble, ils vivent une belle aventure. Xavier est président de la coopérative laitière de Vaux-et-Chantegrue, Fabienne s’investit de plus en plus dans la gestion de la ferme. En 2005, quand son mari est élu maire de la commune, Fabienne assure l’intérim à la présidence de la coopérative. En 2007, les fromageries du secteur se réorganisent et construisent un atelier de fabrication à Bief-du-Fourg. Tout naturellement, Fabienne entre au conseil d’administration de la nouvelle entité. D’abord comme trésorière. Puis en juin 2009, elle est élue présidente.
« Ils sont un peu fous ces Jurassiens ou alors précurseurs, lâche Fabienne avec un brin d’humour. Choisir une femme pour présidente et en plus qui vient du Doubs ! » La tache n’est pas facile, elle le sait. « Du jour au lendemain, il faut devenir manager d’hommes. Mais j’ai la chance d’entrer dans un atelier neuf qui fonctionne bien et je continue le travail mis en place par Joël Alpy, l’ancien président et son équipe. Le fromager Joël Parent manage l’équipe de 5 salariés, et nous avons une secrétaire tous les matins. » Fabienne évoque aussi sa vie de famille et le travail à la ferme qui doivent cohabiter avec sa nouvelle mission. « Nous avons longtemps réfléchi, en couple, et nous avons pris la décision d’embaucher un apprenti pour me libérer un peu de temps. Nos 3 filles sont grandes et nous avons encore une dizaine d’années devant nous avant la retraite. C’est une étape à vivre. » Enfin, Fabienne apporte sa spécificité, cette manière qu’ont les femmes de poser les problèmes et de les résoudre. « Je ne suis pas quelqu’un de conflit, reconnaît-elle. J’ai envie de développer la collaboration, de m’investir dans la coopérative, d’inciter les jeunes à entrer au conseil d’administration. C’est motivant de suivre son produit jusqu’au bout, du pis de la vache jusqu’à l’assiette ! »
Médiatrice du Comté
Catherine Schuller, 39 ans, agricultrice en EARL avec son mari sur une ferme de 272 000 litres de lait à Sonthonnax-la-Montagne (Ain).
Tout a commencé avec la participation à une exposition, “Les médiateurs de la terre”, réalisée par les Musées des Pays de l’Ain et le conseil régional de Rhône-Alpes et qui portait un regard sur la polyactivité en moyenne montagne. Catherine et Éric Schuller, sur leur ferme du Haut-Bugey, au milieu des foins et de leurs vaches, se sont prêtés au jeu, comme plusieurs autres agriculteurs, posant pour les photos, racontant leur histoire, leur vie de famille avec leurs 4 enfants. Une histoire toute simple de “migrants” venus d’Alsace, installés hors cadre familial sur une ferme en lait à Comté.
« Je suis originaire de la ville, mais j’aime dire “je suis agricultrice” ou “paysanne”, ça ne me gêne pas, au contraire, explique Catherine. À la ferme, on fait quelque chose de beau, de vivant. On travaille pour soi, en famille ». L’ensemble des témoignages recueillis ont donné lieu à une exposition au musée du Bugey-Valmoray à Lochieu. Catherine est restée en relation avec ce musée où en 2008 elle a participé à des rencontres avec le jeune public, de la maternelle au CM2.
« Je devais présenter mon travail d’agricultrice. J’expliquais nos méthodes, nos objectifs, nos contraintes avec des mots adaptés aux enfants. Je finissais par une dégustation de Comté ». En 2009, le musée l’a recontactée. L’idée est cette fois de préparer des plats à base de Comté avec les enfants, en petits groupes, dans le cadre de la semaine du goût. « J’ai choisi deux plats chauds et une salade. Le principe plaît beaucoup aux écoles et nous avons reçu près de 500 enfants sur 6 jours ». Catherine a sollicité le CIGC pour l’aider avec des supports publicitaires, tels que des tabliers, stylos, fiches de recettes…
Le Comté a été offert par la coopérative de la Combe du Val à Saint-Martin-du-Frêne. « Je pense que ces animations sont vraiment dans le cadre de la promotion de la filière. Je m’investis régulièrement dans la présentation de mon métier et du Comté lors d’accueil de groupes d’adultes en formation agricole à Bourg en Bresse, du jury au CFFPA des Sardières… » Et tout cela bénévolement. Chapeau Catherine !
La culture de l’herbe, la culture de groupe…
Sylvie et Dominique Thiebaud, 39 et 35 ans, agricultrices en Gaec sur une ferme de 300 000 litres de lait à Nogna (Jura).
Vous êtes devenues productrices de lait à Comté en 2006 en revenant à un système 100% herbe. Pour quelles raisons ?
Dominique : Nous avions repris le système d’exploitation de nos parents qui étaient passés à l’ensilage dans les années soixante-dix, à la fermeture de la fruitière à Comté de Nogna. À l’époque, ils ont fait ce choix tout en conservant une coopérative de vente de lait. L’esprit de groupe, l’amélioration des techniques, ils nous l’ont transmis. L’idée de revenir au Comté trottait dans notre tête depuis longtemps, par rapport au prix du lait c’est une chose, – quoiqu’en 2007 il n’avait rien de motivant ! – , mais aussi pour simplifier notre système de travail. Nous avions deux chaînes de récolte, une pour le fourrage et une pour l’ensilage de maïs. Les dégâts de gibier devenaient intolérables sur les semis de maïs. Nous entendions aussi de plus en plus parler de produits de proximité, de terroir. C’est une idée que nous partageons.
Sylvie : Le système herbe est aussi moins consommateur d’intrants mais il est plus fragile par rapport aux stocks fourragers car nous avons beaucoup de surfaces de landes peu productives que nous voulons continuer à entretenir. Le respect du fourrage, c’est hyper important. Produire de la fibre, redonner aux animaux le temps de consommer, savoir observer ce qu’on a de disponible pour adapter les rations…
Dominique, vous êtes présidente du groupe de développement local. La “culture de groupe” a-elle une influence dans vos choix ?
Dominique : Dans notre groupe de développement, nous avons du lait à Comté, du lait ensilage, du lait bio…. L’entente est bonne, nous échangeons sans oeillères. Notre travail se concentre sur la maîtrise des coûts d’alimentation pour nos troupeaux, les coûts de mécanisation. Avant de décider de faire du lait à Comté, nous avons réfléchi en groupe, avec d’autres exploitations. Nous ne voulions pas mettre en porte-à-faux les collectes de lait existantes. Finalement, le choix s’est fait de livrer notre lait à Entremont.
Sylvie : Par l’échange, la formation, nous remettons souvent en cause nos pratiques pour gagner en autonomie. En ce moment, nous essayons de cultiver de la luzerne. Nous faisons des céréales pour la paille.
Dominique : Le matériel en groupe avec les CUMA, c’est bien aussi. Ça évite le cancer de la ferraille !
Quelle vision avez-vous de votre métier ?
Sylvie : C’est un métier passionnant, usant. Il est important d’être deux.
Dominique : Le fait d’être deux femmes installées ensemble, fait que nous pouvons toucher à tous les travaux et nous impliquer complètement dans les décisions. Nous ne sommes pas réservées à la traite et à la comptabilité. Aujourd’hui notre souhait est de pouvoir sortir, avoir du temps libre, sinon on s’enferme vite sur nos exploitations…
Une gestion “en bon père de famille”
Isabelle Seignemartin, 43 ans, PDG de la société d’affinage Seignemartin à Nantua (Ain).
« Pourquoi aurais-je eu peur ? Mon père avait 18 ans quand il a repris la petite entreprise familiale d’affinage. Il a tout construit et nous a transmis un outil qui fonctionne bien. À l’observer sonder les meules de Comté, à le voir surveiller ses fromages, à l’écouter parler Comté encore et encore, j’ai toujours pensé que j’étais comme lui, héritier d’une tradition ». Accrochés au mur du bureau, dans leur cadre photo, les ancêtres d’Isabelle Seignemartin semblent regarder avec bienveillance celle qui a repris les rennes de l’entreprise avec son mari, Christophe.
C’était en 1991 à l’âge de 24 ans , après un BTS Action commerciale et un diplôme d’étude comptable et de marketing anglais. Un projet mené en couple, avec une transmission progressive de l’entreprise par René Seignemartin jusqu’à son décès en 2005. « Nous étions le trio parfait. Tout s’est fait en grande intelligence », se souvient-elle. Ces photos ne la quittent jamais et elles l’ont accompagnée sur le nouveau site de Nantua récemment mis en service. Ce dernier remplace le site de Charix où le grand-père avait commencé son activité en 1932 et compte 20 000 places en cave. Un autre site d’affinage de 20 000 places avait déjà été construit en 2000, à 1km de là. « Ces investissements clôturent une phase de rénovation et s’appuient sur la capacité financière de l’entreprise, précise Isabelle Seignemartin. Ce sont des métiers tellement longs à installer et qui nécessitent de tels capitaux que nous n’avons pas le droit à l’erreur. Nous conservons la même politique depuis 30 ans : une gestion en bon père de famille, où la solidité de l’entreprise provient des bénéfices réinvestis. Une vision partagée par les autres actionnaires : ma mère, qui a toujours travaillé avec mon père, et ma soeur. »
Baignée dans l’univers des fromageries et des caves depuis son plus jeune âge, la jeune chef d’entreprise mesure toute l’importance de l’activité d’affineur : « Par notre travail, par nos prix de vente, nous valorisons non seulement un fromage mais toute une région. Nous faisons vivre des familles entières. La filière Comté pratique de longue date une forme de commerce équitable ! », constate Isabelle Seignemartin, qui ajoute : « Il se faisait du Comté au Moyen-Âge et il s’en fabriquera bien après nous. En sachant cela, on est forcément plus serein. Ces vieux métiers ont su se contenter de peu. Il faut que chacun puisse gagner sa vie sans être gourmand et ils dureront encore longtemps. »
« Homme et femme, chacun a une place à tenir »
Jacqueline Goguely, 64 ans, retraitée agricole à Villeneuve-d’Amont (Doubs).
Voici 5 ans, Jacqueline Goguely, agricultrice et mère de 3 enfants, perdait son mari, Yves. Un vide difficile à combler. Elle revient sur ces années vécues ensemble, sur les engagements d’Yves Goguely, ancien président du Comité Technique du Comté et du CIGC, dont le grand dévouement à la filière Comté, pendant plus de 20 ans, l’a conduit à partir souvent de l’exploitation, confiant à Jacqueline le suivi de la ferme. De son expérience d’épouse de responsable agricole, elle retient le meilleur : « J’ai été heureuse.
Fille de la ville, mariée à 20 ans à un agriculteur, j’ai compris que ce métier se faisait en couple. Les gros travaux, le matériel, les soins aux veaux, la traite… Homme et femme, chacun avait une place à tenir. Aujourd’hui, quand je dis cela aux jeunes paysans, ils sourient. Là, je vois que je ne suis plus dans la course ! »
Partager le travail en couple, ce fut son quotidien pendant 40 ans, avec Yves. « Quand il devait prendre le TGV pour une réunion à Paris, on se levait à 4 heures du matin pour traire les vaches ensemble. Je n’allais jamais faucher, il s’en chargeait avant de partir en réunion. Les soirs, en rentrant, il pressait le foin. Pour le reste, je me débrouillais. Tout au début, on rentrait encore le foin à bras dans les charrettes. Je me souviens avoir pleuré aux champs, le métier était difficile… À l’époque, peu de femmes conduisaient le tracteur, ou apportaient le lait à la fromagerie. J’avais une certaine indépendance et j’aimais faire mon travail. »
Une vie simple, rythmée par les activités de la ferme, les enfants et les saisons. Et un plaisir partagé avec son mari pour les bals, les soupers dansants et le cinéma. « Ses réunions, son Comté, c’était sa vie. Je le voyais tellement bien que je préférais qu’il y aille. On se complétait, on se faisait confiance », explique celle qui préférait rester dans l’ombre. « Par amour… Je ne sais pas… » Depuis qu’elle est en retraite, Jacqueline s’occupe de sa maison, de son jardin et de sa famille. « Même si je n’ai plus la même énergie, je m’efforce de transmettre à nos petits enfants le souvenir d’un grand-père actif, passionné et engagé. Il est encore très présent dans nos mémoires »
Paroles d’agricultrices
“Côté fermes, côté femmes”.
Cinq agricultrices de Bellegarde et du Pays de Gex nous parlent de leur passé, de leurs angoisses, de leurs bonheurs, de leurs existences au jour le jour, et parfois même jusqu’au fin fond de la nuit pour un vêlage difficile. Elles font preuve de ténacité et de joie de vivre dans cet ouvrage collectif qui se lit comme un roman. Les 5 auteurs : Annie Balleydier de Billiat, Martine Burdairon de Thoiry, Liliane Moine de Sergy, Françoise Sallet de Challex et Christine Zuccone de Collonges ont travaillé pendant 2 ans au sein d’un atelier d’écriture avec l’appui du groupe de développement féminin Montagne-Pays de Gex et de la Chambre d’agriculture de l’Ain. En écrivant ce livre, elles voulaient faire découvrir leur métier d’agricultrice et en réactualiser l’image auprès d’une population gessienne de plus en plus éloignée de la vie rurale. « C’est un outil de communication pour toute la profession. L’objectif est qu’il plaise autant aux agriculteurs qu’au grand public », explique Françoise Scallet, présidente du groupe de développement lors de la sortie du livre, en novembre 2006. Pari réussi puisque plus de 2 000 exemplaires ont été diffusés.
Côté fermes, côté femmes aux éditions de la Catherinette – 160 pages – 19 euros
“C’est comme ça qu’on nous aime”.
C’est comme ça qu’on nous aime est un recueil de textes réalisés par 18 agricultrices et salariées agricoles de Franche-Comté sous la conduite de Christophe Fourvel. Un projet initié par la Fédération régionale des groupes de développement agricole avec le lycée agricole de Dannemarie-sur-Crête. L’ouvrage, illustré par des portraits de Marc Hunsinger, présente une préface de Jeannette Gros, ancienne présidente de la caisse nationale de la MSA , qui revient sur le patient combat des femmes pour obtenir un statut et une reconnaissance.
Renseignements auprès de la FRGeda. Tél.03 81 54 71 83