Guillaume Millot, Commissaire à l’Aménagement du Massif du Jura, estime que la future Maison du Comté constituera une belle « tête de réseau » pour les Routes du Comté.
Quel est le lien entre le Commissariat de massif du Jura et le CIGC ?
Un lien historique ! Le Commissariat de Massif accompagne depuis de très nombreuses années les Routes du Comté et l’efficacité des actions menées dans ce cadre fait du CIGC un partenaire privilégié du collectif « Montagnes du Jura ». Nous avons également participé au financement de nombreuses galeries de visites dans les fromageries, dont l’une des dernières, à Labergement-Sainte-Marie, vaut particulièrement le détour ! Le Commissariat de Massif développe sa politique à l’échelle d’un massif montagneux ; la filière Comté est emblématique de cette capacité à transcender les frontières administratives classiques.
Que pensez-vous du projet de future Maison du Comté ?
C’est un beau projet, qui entre en résonnance avec les enjeux de la politique de massif en matière d’accueil touristique. Les attentes des clientèles évoluent et l’évolution de la scénographie doit aller de pair. Cette nouvelle Maison du Comté permettra une montée en gamme de l’offre touristique et deviendra une véritable tête de réseau des Routes du Comté. Sa localisation, aux portes du massif, invitera les touristes à aller se perdre sur les petites routes à la découverte des fermes, des fruitières et des sites d’affinage !
Le principal atout du massif du Jura, n’est-ce pas ses paysages ?
C’est même notre principale carte de visite, comme l’a montré la dernière enquête de notoriété de la marque « Montagnes du Jura ». Les agriculteurs et forestiers façonnent et entretiennent nos paysages. Le paysage tel qu’on le voit et qu’on l’apprécie est une construction culturelle de l’homme, c’est pourquoi nous soutenons ardemment le pastoralisme.
A titre personnel, vous qui êtes fils de producteurs de laitbio haut-saônois, quel regard portez-vous sur la filière Comté ?
En moyenne, la petite taille des exploitations est un signe tangible de la capacité de la filière à générer de la valeur ajoutée et à asseoir la viabilité des exploitations. Le taux de renouvellement des générations (un pour un) est inédit. Les chiffres parlent ! Il y a intrinsèquement des éléments de robustesse dans ce modèle, mais il est important qu’il ne vive pas sur ses acquis. Heureusement, la filière Comté se réinterroge régulièrement de façon collective en révisant le cahier des charges de l’AOP ; il est essentiel de conserver cette démarche d’adaptation aux attentes des consommateurs.