Rester seule dans sa ferme, ce n’est pas son truc… Depuis trois ans, Fabienne Laubert participe aux animations des Amis du Comté et valorise son fromage préféré au Salon de l’Agriculture de Paris.
« Venez donc manger à la maison ! » Ainsi va la vie chez Fabienne Laubert et son mari Vincent, producteurs de lait à Comté aux Écorces, tout petit village doubiste situé à côté de Maîche. Chez eux, le sens de l’accueil est une nature, un élan évident tant ils aiment rencontrer des gens et s’intéresser à eux ! Alors, lorsque les « filles » des Amis du Comté : Nicole Brun, Milène Racle et Anaïs Nevers, ont incité Fabienne à participer aux animations de l’association, elle n’a pas hésité longtemps. « Tout a commencé au Salon de l’Agriculture en 2012. Nous étions venus en tant que visiteurs avec Vincent, à qui j’ai glissé que j’aimerais bien jouer les animatrices au chalet du Comté : valoriser notre fromage, parler aux gens de nos pratiques, de l’agriculture telle que nous la concevons, etc. À notre retour, Vincent a parlé de mon souhait à Dominique Parrenin qui cherchait justement quelqu’un pour le remplacer à ce poste ! »
Fabienne Laubert a donc oeuvré pour la première fois au Salon de l’Agriculture en 2013 : « J’y suis restée cinq jours avec Dominique. Et j’étais si déçue de partir que j’ai dit : si je reviens l’an prochain, c’est dix jours ou rien ! » Dès l’année suivante, Fabienne a ajouté d’autres rendez-vous à son planning : la Savoureuse tournée à Montbéliard, la Journée verte à Malbuisson, etc.
Aussi à Féminagri et au service de remplacement
Cette maman de trois grands enfants aime éduquer les visiteurs au goût du Comté à travers des dégustations, la roue des arômes, etc. Mais ça ne suffit pas pour occuper l’énergique et joyeuse femme, par ailleurs vice-présidente de Féminagri, l’association d’agricultrices du canton de Maîche qui prépare 1 600 repas avec les JA pour le Dimanche à la ferme chaque premier week-end d’août et organise trois ou quatre formations à l’année sur des sujets aussi divers que le travail du sol avec la lune, les bonnes postures au travail, etc. « J’ai affreusement besoin de contact », dit-elle dans un rire avant de proposer un chocolat et un nouveau café. « Ah oui, j’oubliais : je gère aussi le planning des jeunes du service de remplacement du canton du Russey ! »
Toutes ces casquettes associatives lui laissent tout de même le temps de s’occuper avec passion des 40 vaches laitières de l’exploitation sur 60 hectares de terrain à 900 m d’altitude. Et de participer aux comices, notamment celui de Maîche. Car chez les Laubert, « on aime le bon fromage et les belles vaches ! »