La championne pontissalienne, membre de l’équipe de France de ski nordique, a noué des liens forts avec le Chalet de Pontarlier.
À Pontarlier, en plein centre, donnant sur la rue de la République, il y a la rue Parguez que tout le monde connaît sous le nom de rue du Chalet, là où se trouve la fruitière de Pontarlier. « Mes parents étaient des clients habitués du Chalet », raconte Anouk Faivre-Picon, skieuse de fond et membre de l’équipe de France. Elle a commencé à fréquenter le Chalet probablement aussitôt qu’elle glisse sur des skis. « Petite, se souvient-elle, on arrivait quand même à se pencher au-dessus des cuves pleines de lait, ce n’est plus possible aujourd’hui. On venait aussi chercher des petits sacs de rognure ».
Licenciée au Club des skieurs randonneurs pontissaliens, elle pratique le ski de fond avec talent et passion au point devoir s’ouvrir les portes de l’équipe de France – tout en suivant des études de biologie à l’Université de Franche-Comté. Il y a eu des coups durs, des blessures, des déceptions – la non sélection pour les Jeux Olympiques de Vancouver –, effacés par une participation aux Jeux de Sotchi en 2014. Un souvenir ? « Le relais 4×5 km où nous terminons quatrième, une place qui paraissait inaccessible. Vu la jeunesse de notre équipe, c’est bon pour l’avenir ».
Vendeuse au magasin de la fruitière
Pour la championne pontissalienne, au fil des années, les pistes l’ont toujours ramenée vers la rue du Chalet et le Comté. Un jour, Anouk Faivre-Picon n’a pas poussé la porte du chalet gourmande de rognure ou comme cliente, mais comme vendeuse. « Je cherchais un travail pour l’été et j’a iété embauchée. J’ai commencé à vraiment découvrir le Comté, à le connaître, à m’habituer à répondre à des questions, comme l’éternelle “c’est quoi les grains de sel qu’on voit dans la pâte* ?” »
Depuis cette époque, Anouk Faivre-Picon y reste comme chez elle. Depuis l’automne 2014, la fabrication a cessé** et elle traverse l’atelier avec un brin de nostalgie. La boutique continuant à fonctionner avec autant de succès, elle espère bien que ce lieu mythique de Pontarlier conservera son âme. D’autant que la skieuse est encore plus liée au Comté depuis que l’interprofession est partenaire de l’équipe de France de ski nordique, à sa plus grande satisfaction. Bonne fondue fait les belles fondeuses.
* Un acide aminé, la tyrosine, qui se concentre dans la pâte au moment de l’affinage.
** La fruitière de Pontarlier a fusionné en 2014 avec celle de Doubs.